La chute de cheveux : à la racine du problème
La chute de cheveux : à la racine du problème
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La chute de cheveux… Ce phénomène se transforme souvent en casse-tête, surtout quand on commence à ramasser plus de cheveux que d’habitude sur l’oreiller ou dans la douche. Mais avant de sombrer dans la panique, il est crucial de bien identifier le type de chute de cheveux auquel on fait face. Nous avons souvent tendance à confondre cause et symptôme, et à ne pas traiter le problème de la bonne manière. Pourtant, près de 40 % des femmes connaîtront une chute de cheveux significative à un moment de leur vie.
La chute de cheveux normale
Tout d'abord, rappelons-nous qu'il est tout à fait normal de perdre des cheveux. En moyenne, nous en perdons entre 50 et 100 par jour. Pourquoi ? Parce que nos cheveux suivent un cycle de vie : ils poussent, se reposent, puis tombent pour faire place à de nouveaux. Et oui, à certains moments de l’année, ce cycle s’accélère.
La chute de cheveux saisonnière
On ne s’étonne pas de voir les feuilles des arbres tomber en automne, ni de voir nos animaux de compagnie perdre leurs poils avec les saisons. Alors pourquoi ne pas admettre que nous, les humains, sommes également soumis à des cycles naturels ? La chute de cheveux saisonnière est une réalité pour beaucoup de femmes. Elle survient généralement au début de l'automne ou au printemps, lorsque les changements de lumière et de température perturbent le cycle capillaire. Mais pas de panique, cette chute est généralement temporaire, avec une perte moyenne de 150 cheveux par jour pendant environ 6 semaines.
Quand commencer à s'inquiéter ?
Si vous remarquez que vos cheveux tombent en plus grande quantité pendant plus de trois mois, que votre cuir chevelu devient visible dans certaines zones, ou que vous constatez un amincissement général de votre chevelure, il est temps d'investiguer un peu plus.
Une chute, des chutes…
La première étape est de comprendre quel type de chute de cheveux vous affecte. Jetons un coup d'œil aux types de chutes de cheveux les plus fréquentes chez les femmes :
1.Effluvium télogène chronique (ETC) :
oSymptômes : Perte de cheveux diffuse, sans zones spécifiques dégarnies, souvent visible sur votre brosse, dans la douche, sur vos vêtements ou sur l'oreiller.
oDifférence : Contrairement à la chute de cheveux saisonnière, celle-ci peut persister plusieurs mois, voire des années, si la cause sous-jacente n'est pas adressée.
2.Effluvium télogène post-partum :
oSymptômes : Perte de cheveux diffuse qui survient généralement 2 à 4 mois après l'accouchement ou plus tard s’il y a allaitement.
oDifférence : Cette chute est liée principalement aux changements hormonaux drastiques post-grossesse. Elle est généralement temporaire, mais peut être impressionnante. Si elle se prolonge, cela peut indiquer des déséquilibres hormonaux ou des carences qui nécessitent une enquête plus approfondie.
3.Alopécie androgénétique (AAG) :
oSymptômes : Amincissement progressif des cheveux, souvent sur le dessus de la tête. La chute n’est pas massive, mais vous pouvez remarquer la perte de petits cheveux fins.
oDifférence : Cette forme de chute de cheveux est d'origine hormonale et génétique. Elle est progressive et plus localisée que les autres types d'alopécie.
4.Pelade (Alopecia Areata) :
oSymptômes : Perte de cheveux en plaques, généralement rondes ou ovales, laissant le cuir chevelu lisse et sans cheveux.
oDifférence : La pelade est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les follicules pileux, entraînant une chute de cheveux soudaine et localisée.
Premières actions à mener : On ne panique pas, on investigue !
Avant de chercher des remèdes miracles, il est crucial de poser un diagnostic précis. Voici ce que je recommande :
1.Analyse de sang détaillée :
oDemandez à votre médecin de vous prescrire un bilan sanguin complet pour vérifier vos niveaux de fer, de vitamine D, de zinc, de biotine, de vos hormones thyroïdiennes et de cortisol. Un déséquilibre dans l'une de ces composantes peut être un facteur majeur de chute de cheveux, notamment dans les cas d'ETC.
2.Trichoscopie :
oSi vos analyses ne révèlent pas grand-chose ou si vous voulez en avoir le cœur net, consultez un dermatologue spécialisé équipé d’un trichoscope. Cet outil permet d'observer précisément les follicules pileux et le cuir chevelu, et de mesurer l'épaisseur et la densité de vos cheveux par zone. Idéal pour différencier clairement les différents types de chutes.
Traiter la racine du problème, pas juste les symptômes
Vous aviez une carence, et on vous a prescrit un complément alimentaire ? On vous a diagnostiqué une AAG et on vous a prescrit du Minoxidil ? Ces mesures sont efficaces pour soigner la chute, mais si vous ne traitez pas la cause de la carence, du dérèglement hormonal ou des facteurs déclencheurs de l’alopécie androgénétique, vous ignorez le signal de détresse que votre corps vous envoie. Une fois le traitement terminé, vous risquez la rechute quelques mois plus tard.
Après avoir éteint l’incendie et calmé les symptômes, il est temps d'aller à la racine du problème.
Carences récurrentes : Est-ce un problème d’apport via l’alimentation, un problème de fixation au niveau intestinal ou un problème de perte excessive ?
Troubles hormonaux : Est-ce dû à un problème de carence, d’inflammation, ou de stress chronique ?
Prédisposition génétique : On vous a dit que c’était génétique et qu’il n’y avait rien à faire ? Détrompez-vous ! Nous savons désormais que l’épigénétique influence à 80 % l’expression des gènes, et la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez agir à plusieurs niveaux !
Travailler avec un naturopathe ou un spécialiste en médecine fonctionnelle vous aidera à suivre une approche holistique. Cela vous permet de traiter durablement les causes sous-jacentes de la chute de cheveux et de prévenir une rechute dans six mois ou un an. En prime, vous améliorerez probablement d’autres aspects de votre santé : sommeil, digestion, peau, syndromes prémenstruels… tout est lié !
Vos cheveux sont le reflet de votre santé globale
La chute de cheveux peut être frustrante, the original source mais elle est souvent le signe que quelque chose d'autre se passe dans votre corps. En prenant soin de votre santé de l'intérieur, vous verrez non seulement une amélioration de vos cheveux, mais aussi de votre bien-être général. Et n'oubliez pas, vos cheveux vous aiment... ce n’est pas parce qu’ils tombent qu’ils vous laissent tomber.